Les écrans: danger ou atout?

Romain Gallissot, Océane Meklemberg – Préface de Bruno Patino – En librairie le 24 août 2022 – À partir de 7 ans.

Les enfants de 4 à 14 ans passent en moyenne trois heures par jour devant les écrans (Étude Ipsos 2020): comment apprendre à les utiliser intelligemment ?

Indispensable écran

En quelques années, les écrans ont envahi les maisons. Petits et grands, personne n’est épargné : le numérique est partout, l’attraction exercée par les écrans est très forte. Ils nous sont indispensables et pourtant, leurs effets néfastes sont reconnus, notamment chez les plus jeunes : troubles du sommeil, des apprentissages, baisse de l’attention, déficit de la concentration, isolement. Comment, alors, accompagner au mieux les enfants dans leur usage des écrans ?

Du bon usage du numérique

En prenant conscience des dangers que fait peser le numérique sur la planète, en comprenant mieux le circuit des informations sur internet, en découvrant les possibilités créatives de certaines applications et du codage, l’enfant sera plus à même de contrôler lui-même son temps d’exposition aux écrans, accompagné par ses parents. Et puisque les enfants sont maintenant confrontés très tôt aux réseaux sociaux, l’ouvrage explique comment mieux les utiliser et comment réagir en cas de harcèlement en ligne.

Les questions qui fâchent

Au sommaire du livre : dangers de l’addiction aux écrans, du harcèlement en ligne, des fake-news sur internet, de la protection de la vie privée et de l’impact des écrans sur la planète, ainsi que des conseils pour mieux gérer les temps d’écran.

Découvrir la préface de Bruno Patino, président d’Arte

« Du téléphone portable ou de l’enfant, qui contrôle qui ? Aucun parent n’échappe à cette question quand il s’agit de donner un téléphone portable à son enfant.

L’enfant le sait, le téléphone portable est un outil merveilleux. Il est devenu le lieu principal de socialisation et de rapport avec les amis. Il est une fenêtre ouverte sur le monde, un accès à la connaissance, à la culture et au divertissement.

Mais, en même temps, l’enfant le sent, le téléphone portable n’est pas anodin. Il peut exposer à la violence. Et ce « doudou numérique » devient vite envahissant : on a une envie compulsive de le regarder quand on est en classe ou quand on essaie de s’endormir. On n’arrive plus à s’en passer.

Et nous-mêmes, parents, ne partageons-nous pas cette incapacité à « arrêter le téléphone portable quand je veux » ?  Posons-nous vraiment le portable quand nous sommes en famille ? La dépendance n’est pas une affaire d’âge.

J’ai écrit ailleurs que cette dépendance n’est pas le produit de la technologie, mais de l’alliance entre la technologie et le modèle économique des plateformes sociales, qui utilisent les neurosciences pour capter notre attention et accroître ainsi leur chiffre d’affaires publicitaire 1.

Dit autrement, il n’est pas nécessaire pour la faire disparaître d’interdire à l’enfant d’avoir un téléphone portable. Mais une autre conclusion s’impose : la dépendance ne passe pas toute seule. L’autodiscipline ne suffit pas.

La maîtrise du portable nécessite une démarche partagée, en famille, qui passe à la fois par le diagnostic du lien, la recherche d’explication et l’apprentissage progressif du contrôle, pour que l’enfant échappe au risque de servitude et maîtrise cet outil redevenu merveilleux 2 .

Ce petit livre est l’instrument tant attendu pour cette démarche. Il permet de sortir du dilemme. Essentiel et précieux, comme le sont tous les écrits qui libèrent. »

1 Bruno Patino, La civilisation du poisson rouge (Grasset, 2019)

2 Bruno Patino, Tempête dans le bocal (Grasset, 2022)


Romain Gallissot est professeur des écoles, médiateur numérique, chroniqueur, spécialiste BD et auteur jeunesse. Il explore la sphère de l’enfance, de l’adolescence et le champ de l’éducation artistique et culturelle depuis de nombreuses années. Toutes ses activités, qui se complètent et s’enrichissent mutuellement, font de lui un observateur avisé du monde de la création jeunesse.

Océane Meklemberg est diplômée de l’École supérieure d’art et de design d’Amiens. Elle met son trait pétillant et coloré au service de nombreuses maisons d’édition et de presse jeunesse et adulte. On peut découvrir son travail chez les petits comme chez les grands, dans la presse, l’édition et la communication.

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